LES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES

Les troubles musculo–squelettiques (TMS) regroupent des affections touchant les structures situées à la périphérie des articulations : muscles, tendons, nerfs, ligaments, bourses séreuses, capsules articulaires, vaisseaux…

Les parties du corps les plus fréquemment atteintes sont : le dos, les membres supérieurs (épaule, coude, poignet), plus rarement les membres inférieurs (genoux). Les TMS ont des causes multiples, mais l’activité professionnelle joue fréquemment un rôle dans leur survenue, leur maintien ou leur aggravation.

Les affections les plus fréquentes sont les lombalgies, les cervicalgies, les douleurs articulaires, les tendinites (tendinite de la coiffe des rotateurs de l’épaule, épicondylite…) et le syndrome du canal carpien.

Les TMS s’expriment par de la douleur mais aussi de la raideur, de la maladresse ou une perte de force. Quelle que soit leur localisation, les TMS peuvent devenir irréversibles et entraîner un handicap durable.

Afin que ces maladies ne deviennent pas chroniques, elles doivent être diagnostiquées et prises en charge précocement.

LEUR FRÉQUENCE

La fréquence des TMS est importante (34 % des travailleurs déclarent souffrir de problèmes de dos). Elle augmente avec l’âge.

En 2009, pour le régime général de l’Assurance Maladie, les TMS représentent plus de 80 % de l’ensemble des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles.

LEUR INSTALLATION 

Les TMS résultent d’un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé. Ils peuvent apparaître rapidement. Toutefois, ils s’installent le plus souvent de façon progressive après une longue période de sollicitations intensives des parties du corps atteintes.

Toutes les activités peuvent entraîner leur apparition :

  • Le lien entre des activités professionnelles et la survenue et l’aggravation des TMS est aujourd’hui bien établi : gestes répétés, grandes amplitudes, stress… C’est pourquoi, beaucoup de ces TMS sont inscrits aux tableaux des maladies professionnelles.
  • Les loisirs (le jardinage, le bricolage, la pratique sportive…) peuvent également provoquer leur survenue.

LES TMS COÛTENT CHER À L’ENTREPRISE

Ils sont une source de désorganisation majeure, peuvent entraîner une baisse de performance pour l’entreprise (diminution de la productivité, de la qualité du travail …) et avoir un impact majeur en matière d’absentéisme et de turnover.

En 2015, le ministère de la santé dresse un rapport permettant d’observer l’impact des TMS :

– 787 millions d’€ de frais pour les entreprises

– 8,4 millions de journées de travail perdues

– 1ère cause de maladie professionnelle et d’arrêts maladie

– 80% des personnes actives sont concernées